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Carving = Craving

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Matter, space, and time: these three parameters make up the framework of my artistic practice.

My first concern is to seek new ways of using plywood as my support of choice. My interest here is to compare and contrast the sculptural effects of gouging the wood with the painterly effects (the shadows of the dark layers of glue versus the lighted areas created by leaving the wood bare) created by this same process. I then superimpose pigments often associated with painting, such as the addition of aerosol, beeswax and other mixed media, to either confirm or deny what has been sculpted into the plywood’s surface.

To complicate things further, I use a conceptual approach to exhibiting my ‘carvings’ by contesting traditional ways of presentation. In this way, my paintings are never alone in the gallery space – they crave company – and are therefore always conceived as diptychs, polyptychs, installations or otherwise.

Finally, I am concerned with time and it’s essence. For instance, how does one convey the passing of time in a painting, a sculpture? And also duality: the importance of noticing the similarities of two discordant elements or the twofold condition of a whole. I thus use any means necessary to follow an idea to its final destination. Portrait, landscape, abstraction, narration… All previous models from Art History can be a starting point in helping me develop a metacognitive outlook on representation, through the creation of distinct series of plywood panels that occupy space in differing ways.

More recently, my practice has undergone a dematerialization process that has also led to the construction of artist publications, web-based archival databases and both on-line and published critical writing. This historical research/writing practice is often the source of new ideas for the production of my physical works of art.

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Temps, espace, matière. Par ces trois axes cartésiens, un système décidément orthogonal se trace dans la salle d’exposition afin de formuler une recherche qui porte autant sur le sujet d’un ouvrage que la substance qui constitue le support de son expression.

J’exploite alors les propriétés du contreplaqué – sa chair blanche et les couches de colle plus foncées – afin de créer une nouvelle figuration en bas relief qui juxtapose autant les considérations en peinture qu’en sculpture. C’est-à-dire, les effets sculpturaux (les creux et les saillis) du bas relief sont soit accentués, soit atténués par les effets picturaux (les ombres des couches de colle et les lumières de la substance ligneuse) de la matière même. Je superpose enfin une polychromie à la bombe aérosol avec l’ajout de médiums mixtes de façon à attester ou contredire les effets sculpturaux des panneaux.

Parallèlement à la matérialité de l’œuvre, je porte une attention particulière à l’aspect iconographique en peinture. Bref, j’examine surtout des notions telles la dualité et la temporalité en art actuel. Autrement dit, j’emprunte le langage de différentes périodes historiques (académique, voir figuratif, symbolique, narratif, etc.; et moderniste, voir abstrait, gestuel, etc.) afin de proposer une réflexion métacognitive sur la représentation et ses enjeux. De plus, certaines œuvres clefs de l’histoire de l’art peuvent me servir comme point de départ, maximisant ainsi le discours intertextuel de mon travail. La citation devient alors une stratégie par lequel je peux interroger la notion de représentation du réel tout en situant ma pratique à l’intérieur de cet héritage esthétique.

Finalement, j’aborde une approche conceptuelle à la mise en espace des éléments picturaux. En d’autres termes, les séries de panneaux, les diptyques, les polyptiques et les installations questionnent toujours l’espace d’exposition d’une façon ou d’un autre; car il doit se créer des liens perceptifs entre les éléments présentés, stimulant ainsi la construction d’interprétations diverses.

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